Seniors, aménager son intérieur pour bien vieillir chez soi

Rester à domicile est un vœu largement partagé par les seniors mais des conditions sont alors nécessaires. L’aménagement du logement et la domotique sont deux solutions possibles pour bien vieillir chez soi, prévenir les chutes et préserver son autonomie le plus longtemps possible. Elle a un coût mais des aides financières existent pour la faciliter.

Adapter son logement et utiliser la domotique pour un maintien à domicile sécurisé

Les risques de chute augmentent avec l’âge : près de 35 % des 65-80 ans et 55 % des plus de 90 ans vivant à domicile sont concernées chaque année. Les conditions du logement en sont un facteur mais il est possible de diminuer les risques grâce à un certain nombre d’aménagements à réaliser dans les espaces les plus dangereux. Comment ? 

• L’entrée et l’escalier : plusieurs solutions existent pour faciliter la circulation de la personne âgée dans son entrée et d’un étage à l’autre. L’entrée doit disposer d’interrupteurs en nombre suffisant, facilement accessibles dès l’accès au logement, et d’un bon éclairage. L’équipement en bandes antiglisse et l’ajout d’un éclairage automatique, y compris en extérieur à l’approche du domicile, sont des plus. Une rampe s’impose a minima dans l’escalier qui peut en outre être équipé d’un monte-escalier (source : https://www.bonjoursenior.fr/monte-escalier).

• La salle de bain : la moitié des chutes des personnes âgées ayant lieu dans la salle de bain, cette pièce est la plus dangereuse de la maison et doit faire l’objet d’une grande attention. Au-delà des équipements tels que tapis anti-dérapants et barres d’appui, l’aménagement d’une douche dite « à l’italienne » c’est-à-dire de plain-pied, munie d’un système d’assise est la solution optimale. À défaut, en présence d’une baignoire, il est possible d’y intégrer une porte en découpant le rebord, le but étant de supprimer un mouvement d’enjambement difficile et dangereux pour une personne âgée dont la mobilité est réduite. Un bon éclairage est également à favoriser.  
• La cuisine est aussi une pièce à risques, en particulier pour les seniors. Elle doit donc faire l’objet d’un aménagement permettant de les anticiper et de les éviter : les placards sont à équiper de préférence de portes coulissantes et d’un éclairage intérieur s’ils sont profonds, les circulations ne doivent pas être encombrées de fils électriques et être bien dégagées, pour éviter les brûlures, les robinets à mitigeur thermostatique et les plaques à induction pour la cuisinière sont à privilégier. Enfin, l’installation d’un dispositif d’alarme (téléalarme) en cas d’accident est évidemment un plus.  

La meilleure des solutions restent d’automatiser certains gestes grâce à la domotique. La domotique permet d’améliorer le confort et la sécurité des personnes âgées qui vivent à domicile et qui ont une perte d’autonomie plus au moins importante. Par exemple, l’éclairage peut être programmé pour un allumage automatique en installant des détecteurs de présence qui limitent le risque de chute la nuit. Vous pouvez aussi automatiser l’ouverture et la fermeture des volets ainsi qu’automatiser le chauffage pour ne pas faire de gaspillage d’énergie. Vous pouvez aussi sécuriser votre maison grâce à la centralisation d’un système d’alarme. Certaines fonctions sont réalisables à l’aide de commandes manuelles (télécommande, téléphone, tablette…) ou simplement grâce à la voix.

En plus de tous ces équipements, vous pouvez aussi faire appel à un service d’aide à domicile pour garantir à la personne âgée un soutien pour les courses ou les tâches ménagères, qui peuvent se révéler dangereuses ou éreintantes passé un certain âge.

Les aides financières pour le maintien à domicile

Des aides financières existent pour favoriser le maintien à domicile des personnes âgées. 

• Pour une personne (propriétaire) dont les revenus n’excèdent pas un certain plafond, une aide maximale de 20 000 € de l’ANAH (l’agence nationale de l’habitat) peut couvrir de 35 à 50 % du coût des travaux réalisés dans un logement de plus de quinze ans. Ces travaux doivent permettre de l’améliorer ou de l’adapter à la perte d’autonomie liée au vieillissement (remplacement d‘une baignoire par une douche ou installation d’un monte-escalier par exemple).  
• Destinée aux personnes de plus de 60 ans en perte d’autonomie et fonction, pour son montant, des revenus du bénéficiaire et de son degré de dépendance (GIR 1 à 4 déterminé par une équipe médico-sociale du département de résidence), l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) peut porter selon les besoins sur l’achat d’équipements techniques (fauteuil roulant…) ou la réalisation de travaux d’aménagement du logement. 
• Les personnes âgées percevant l’APA ont droit à un crédit d’impôt à hauteur de 25 % des dépenses consacrées à l’amélioration de l’accessibilité de leur logement (monte escalier, douche sécurisée, etc.)
• D’autres aides existent telles que l’aide au retour à domicile après hospitalisation ou des concours financiers émanant d’organismes divers (CCAS, centres communaux d’actions sociales, CNAV, caisse nationale d’assurance vieillesse, caisses de retraite ayant un volet social en faveur de leurs bénéficiaires).